Écrit par 3 hommes et réalisé par un quatrième, Thaddeus O'Sullivan, Le club des miracles s'attache néanmoins à des personnages essentiellement féminins, en route pour Lourdes, au cours de l'année 1967. Sans doute que l'ajout d'une sensibilité féminine dans la rédaction du scénario, n'aurait pas fait de mal à ce film irlandais bon teint, dont la profondeur n'est pas le point fort. En revanche, sur la crête des sentiments, il fait globalement le travail, surfant entre dialogues acerbes et souvenirs douloureux. De miracles, il n'en est question que de manière métaphorique, dans ce pèlerinage qui est surtout un prétexte pour revisiter le passé, solder quelques comptes et s'offrir une cure de résilience tardive. Le film ne surprend guère mais émeut toutefois, dans sa conclusion, en usant avec raison de simplicité et de pudeur. Il est certain que Le club des miracles n'aurait pas le même intérêt sans sa brochette de dames d'un âge vénérable et plus ou moins dignes, au sein desquelles il n'est pas utile de départager les talents au bénéfice de l'une plutôt que des autres. Elles sont toutes d'une grande justesse, avec une petite once de cabotinage en plus, ce qui est de bonne guerre. Maggie Smith, Kathy Bates, Laura Linney : aucune d'entre elles ne cherche à tirer la couverture à elle et joue pour le collectif. Un véritable esprit de club, auquel adhère aussi la plus jeune mais pas moins douée Agnes O'Casey.

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le 16 oct. 2023

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