Le conflit Israélo-Palestinien pour les Nuls
Le Cochon de Gaza, tout comme Intervention Divine, a pour but de démystifier par l’humour une frontière mondialement connue. Avec des maladresses et une fin qui part un peu en sucette tout en gardant la part belle à un message de tolérance, le film narre la rencontre improbable d’un pêcheur palestinien et d’un cochon vietnamien tombé dans ses filets. Dans sa misère quotidienne, Jafaar ne souhaitera qu’une chose, se débarrasser de l’animal tout en se faisant deux/trois ronds, bafouant allègrement les principes religieux du pouvoir en place. D’une naïveté sans nom, il ira même jusqu’à devenir martyr malgré lui d’une cause qui le dépasse.
Le film est assez drôle dans l’ensemble, de part des personnages haut en couleur et des gags de situations improbables (notamment les deux gardes postés sur son toit). Sylvain Estibal ne se prive pas non plus pour tourner en ridicule les actions des extrémistes qui voient en Jafaar le pigeon parfait pour faire passer leur message de haine. Ce dernier frôle la mort à quelques reprises mais s’en sort toujours par des pirouettes. A l’instar d’un Buster Keaton dans Le Mécano de la Général, Jafaal n’est qu’un type qui a un but (ici refourguer son cochon) mais qui traverse des évènements bien plus grands que lui auxquels il participe sans vraiment s’en apercevoir.
Loin d’être parfait, Le Cochon de Gaza se suit avec plaisir et quelques sourires bienvenus. Il nous permets également de comprendre un peu plus le quotidien de la population vivant à Gaza et des difficultés qu’elle rencontre pour survivre dans une ville constamment surveillée.