Un journaliste rencontre une jeune fille pyromane qui séjourne dans un établissement psychiatrique. il l'aide à s'enfuir. Le film est le plus personnel d'Albicocco, un échec public et critique retentissant, et presque son chant du cygne, dans un cinéma français qui ne le comprend pas. Par des bien des aspects, son maniérisme et ses scènes hystériques, notamment, Le cœur fou désarçonne et agace. Mais à partir du moment où l'on accepte son refus du réalisme, le romantisme noir qui s'en exhale devient fascinant car il s'accompagne d'aucune compromission dans une société où les valeurs bourgeoises perdurent et où la presse se fait charognarde. L'héroïne du film met le feu partout et son compagnon est cramé, ce sont deux grands brûlés de la vie que l'on ne laissera jamais en paix. Avec ses plans filmés au grand angle et avec filtres, Albicocco poétise la nature (superbe Sologne) au risque de passer pour pompier (alors que c'est un incendiaire). Ewa Swann, qui fit une carrière météorique, et Michel Auclair, pour une fois dans un premier rôle, sont étonnants.

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le 25 août 2020

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