Dans la série des films de commandos, ce Commando de sa Majesté ne manque pas d’atouts sur le papier. Comme (presque toujours) dans ce type de films, un casting quatre étoiles (Gregory Peck, Roger Moore, David Niven, Patrick MacNee et Trevor Howard, excusez du peu !), une intrigue inspirée d’une histoire vraie, le métier d’Andrew V. MacLaglen et des décors naturels de qualité sont réunis mais le résultat est décevant.
Si l’ensemble est agréable, tout est trop mou, trop bavard et trop lent pour qu’on se passionne tout à fait pour cette aventure. Il manque certainement une dose plus élevée d’humour, un final plus spectaculaire et un rythme globalement plus soutenu pour emporter l’adhésion. La mise en place de l’intrigue et la partie espionnage et infiltration s’étirent inutilement comme si Andrew V. MacLaglen avait absolument tenu à faire de son film avant tout un film historique plutôt que d’aventure ou d’action. Or c’est bien dans ce domaine que le réalisateur a fait ses preuves dans sa carrière. On comprend bien que la véracité de ce qui nous est conté mérite un peu de sérieux mais certainement aurait-il fallu prendre davantage de distance avec le postulat.
On ne se retrouve ainsi pas franchement dans le ton de ce genre de films, surtout en 1980. On a plutôt l’impression d’un film des années 60 sans le charme de ces années-là. Les hésitations de tons d’Andrew V. MacLaglen (qui ne parvient pas à exploiter jusqu’au bout le côté « les papys font de la résistance ») ajoutent à la confusion d’un ensemble qui manque de souffle. Plus proche du film d’espionnage à l’ancienne que du film d’action, d’aventure ou de guerre attendu, on regrette que tous les ingrédients réunis n’apportent pas un divertissement plus réjouissant même s’il n’a rien, loin de là, de déshonorant.