Pierre Jolivet met en scène le portrait d'un sympathique trentenaire qui, atteint des oreillons et apprenant qu'il n'aura pas d'enfants, est dès lors obsédé par le désir de paternité.
Loïc, c'est un peu le portrait d'un grand enfant qui, longtemps, n'a pas voulu grandir ni prendre ses responsabilités. Roland Giraud est ce célibataire qui a bien du mal à satisfaire son entourage, les femmes de sa vie, l'ancienne et l'actuelle, comme ceux qui entreprennent de pousser l'artiste-peintre à prendre son envol. Entre fantaisie et psychologie, la comédie de Pierre Jolivet exprime des idées justes et construit un personnnage cohérent.
Mais "Le complexe du kangourou" est aussi une comédie qui a passé de mode, me semble-t-il. C'est en tout comme cela que je m'explique le relatif désintérêt que procurent les tergiversations sentimentales de Loïc, en dehors des ressorts de la comédie. Le propos et la forme du film de Jolivet me semblent aujourd'hui banals et attachés à des préoccupations anecdotiques et désuètes.