Le Conte de la princesse Kaguya par _ Sebastos _

Une petite princesse tombée du ciel, née dans une pousse de bambou, et dont les parents vont tellement la voir comme une petite reine, qu'ils vont l'étouffer de présents et vont tenter d'en faire une vraie princesse, à l'encontre de ce qu'elle peut réellement désirer.

La petite princesse passe sa courte enfance (elle grandit à vue d'oeil, des années en quelques semaines à peine) à jouer avec une poignée d'enfants du village, adorée par ses vieux parents. Et un jour, son père trouve des pépites d'or dans un bambou qu'il vient de couper. Il va prendre ça comme un signe que la petite est une vraie princesse, et va lui faire construire une demeure à sa mesure. Puis des prétendants au mariage vont pointer leur nez. Et ainsi de suite.

Toute cette accumulation de richesses, d'attentions, ne va faire que rendre malheureuse la jeune fille, car son père est malheurement aveugle à ses véritables sentiments, à son amour de la nature et d'une vie simple.

Comme à son habitude, les dessins d'Isao Takahata sont un peu... particuliers. Bon OK, c'est pas franchement joli, comme dans Mes voisins les Yamada. Mais la jurisprudence Ernest et Célestine nous prouve qu'on peut faire de super dessins animés même avec des dessins qui manquent de finition. Au final ça passe, même si ce manque de précision fait un peu mal aux yeux dans certains passages très animés, comme le moment où la princesse s'enfuit en pétant les cloisons de la maison l'une après l'autre.

Par contre, c'est clairement trop long. 2h15 pour cette histoire, on a forcément des moments très étirés, et je n'ai pas pu m'empêcher de bâiller un bon nombre de fois alors que j'ai vu le film en fin de matinée. Le scénario tient bien la route cependant, avec ce qu'il faut de chapitres et rebondissements. En revanche, les ressassements du père sur ce que sa princesse doit faire pour tenir son rang sont vite lourds (j'imagine que c'est fait exprès).

Au final, je garde un bon souvenir de ce film, même si j'espérais un poil mieux de la part d'un réalisateur pareil.