Kaguyahime vraiment une claque esthétique dans la gueule !

Et pas une claquounette hein ! Non, non non ! Une vraie bonne baffe qui claque et qui fait monter les larmes aux yeux. Mais des larmes de bonheur car on est face à un émerveillement de tous les instants. J'ai beaucoup de mal à faire l'éloge du dessin car je suis un gribouillard incapable de faire un cercle "rond" ou de colorier sans déborder (oui, la maternelle a été très difficile pour moi...) donc là voir s'animer ces personnages en ressentant les coups de fusain c'est juste merveilleux. Et que dire des couleurs si ce n'est qu'elles invitent à l'évasion. Les arrières plans rappellent les estampes japonaises et le tout, accompagné des compositions inspirées de Joe Hisaishi, forme une oeuvre d'art continue.

Oui, "Le conte de la Princesse Kaguya" est une oeuvre à l'esthétisme léché et, comme vous l'avez surement déjà compris, cela m'a beaucoup parlé.

L'histoire, c'est tout simplement un conte. Celui d'une jeune fille découverte dans un bambou par un artisan qui n'aura de cesse de traiter en princesse celle qu'il considère comme sa fille. Le film soulève la thématique de la quête absolue du bonheur et de ses conséquences et la traite sans réels artifices ni surprises. On suit donc le destin de cette Pousse de Bambou jusqu'au dénouement qui nous exhorte à profiter pleinement de la vie. C'est simpliste. C'est efficace. C'est un conte.

Beaucoup ont été peinés par l'annonce du retrait d'H. Miyazaki mais ce film peut les rassurer sur un point; le co-cofondateur du studio Ghibli, lui, est toujours là et avec ce film il envoie un message fort. L'animation japonaise a encore de beaux jours devant elle. Bien sûr I. Takahata n'est pas un illustre inconnu mais je pense qu'il vivait dans l'ombre du papa de Totoro & cie et aujourd'hui il est en mesure d'avoir l'exposition qu'il mérite. Bref, vive Kaguya, vive Takahata, vive les studios Ghibli et surtout vive l'animation japonaise !