Le contrôleur des wagons-lits Bernard est aussi le concepteur d'un carburateur révolutionnaire qu'il propose à un industriel, lequel est un homonyme et c'est précisément la confusion d'identités qui introduit la plupart des péripéties de ce vaudeville. L'arrivée de Danielle Darrieux, en ambitieuse danseuse de cabaret, complète le trio.
La comédie reconstitue habilement l'année 1900 et la Belle Epoque; elle est un peu longue à se mettre en place et c'est dans la deuxième partie que les quiproquos, les imbroglios sont les plus amusants. Toutes proportions gardées. Car, si ce vaudeville est moins stupide, en termes de personnages et de dialogues, que beaucoup d'autres, le sujet ne monte pas bien haut. Les seconds rôles sont faibles et le dénouement est traité par dessus la jambe.
Danielle Darrieux est éclatante de jeunesse et de beauté. Et en définitive, c'est de Lucien Baroux, dans le rôle du balourd et distrait directeur Bernard, que proviennent les meilleures séquences dans un registre très classique de théâtre de boulevard.