Que dire sur le convoi? Oeuvre incontournable du génie Peckinpah, il nous dresse le portrait d'un homme intègre devant faire face à ses propres contradictions , un homme qui va trouver le courage de prendre la tête de la révolte des laissés- pour -compte face aux nantis, un révolutionnaire dans l'âme prêt à aller jusqu'à l'ultime sacrifice de sa vie pour étancher sa soif de liberté! Un homme prêt à réaliser l'inimaginable : transgresser .......le code de la route!!!!
Bon j'arrête là ma tentative d'intellectualiser ce film et je dois me rendre à l'évidence : oui j'ai un faible pour certains films tout moisis et il va falloir que je l'assume!
Oeuvre on ne peut plus négligeable dans la carrière du grand Sam, "Le Convoi" n'est qu'une grande farce pour amateur de gros truck et d'hommes à poils (entendons nous bien, je veux parler là de moustache et autres pilosités faciales et capillaires) sans oublier les ventres bedonnants car oui, chers lecteurs, nous sommes ici dans l'Amérique profonde, la vraie, celle où les bières se décapsulent à grand coup de chicots et où les conflits se résolvent à grands coups de tiags dans la tronche (d'où une possible difficulté à décapsuler la binouze ensuite). Bref, on à l'impression de se retrouver à mi chemin entre "The Dukes of Hazzard" et l"Agence tout risque" sauf que l'épisode fait ici 110 mn! Un film de commande dont le scénario tient sur un timbre poste, chose peut étonnante vu que c'est l'adaptation...... d'une chanson (qui s'intitule "Convoy" et qui est plus du genre country qu'opéra lyrique). Ce n'est pas une raison, me direz vous, quand on voit ce que Sean Penn à réalisé avec le magnifique "Indian Runner" adapté du "Highway Patrolman" de Bruce Springsteen (certes, la matière de base n'a rien de comparable).
Le Convoi n'est qu'un espèce de road movie course poursuite opposant un dénommé Duck et le shérif du coin! Une chasse à l'homme qui va prendre des proportions bien plus importantes que prévu jusqu'à devenir cause régionale et dépasser ce pauvre Duck qui n'avait pour but que de sauver son petit cul! Un film qui dans sa première moitié se tient plutôt pas mal mais qui part vraiment en cahuète dans la seconde partie où cela devient n'importe quoi!
Alors quoi? Alors un film qui possède au générique Kris "blue eyes" Kristofferson (rien à voir, mais pour info, je considère q'une personne qui n'a jamais écouté un album de Kristofferson est une personne qui a raté sa vie), Burt Young (mais si, le beauf casse couilles de Rocky) ou encore Ernest Borgnine, sans oublier la jolie Ali MacGraw (Jennifer Cavalleri de "Love Story) même si ils sont en roue libre, moi ça me fait du bien! Ernest digne d'un Rosco P. Coltrane en plus sadique et hargneux, ça vaut son petit détour!
Ensuite, même si le montage a du être réalisé par un aveugle, on retrouve quand même la patte Peckinpah dans certaines scènes et il faut bien admettre que les cascades sont plutôt bien foutues, le convoi impressionnant et les scènes de poursuites bien réglées!
Puis reste toujours ces magnifiques paysages désertiques américains où tu bouffes du sable ras la gueule,mais qui moi, me font toujours rêver!
C'est certes peu pour faire un bon film, mais moi cela m'a bien diverti durant une paire d'heure et c'est déjà pas mal! Mais cet passion pour certains films douteux de cet acabit m'amène à me poser une question : n'ai-je pas été un putain de Redneck dans une vie antérieure?