John Cromwell est sans nul doute le réalisateur américain le plus sentimental des années 30/40. S'il a touché à tous les genres, le drame est son domaine de prédilection. Ou alors le conte de fées, comme ce Cottage enchanté qui fait d'ailleurs beaucoup penser au cinéma britannique de l'époque (Asquith, Lean, Powell) par son atmosphère poético-romantico-rustico-fantastique. Une fille très laide et un homme défiguré se marient pour ne pas rester seuls. Le sortilège du lieu, oui, le cottage, fera qu'ils se verront magnifiques dans les yeux de l'autre. Cet hymne à la beauté intérieure, d'une touchante candeur, est assez laborieux dans son traitement et la magie du merveilleux n'opère pas vraiment. De beaux seconds rôles, cependant : le compositeur aveugle, la veuve en deuil de la guerre précédente, distraient d'un scénario languissant.

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le 5 août 2019

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