Parait-il, Jean-Pierre Melville avait vu plus de cent fois l'ouverture de Odds against tomorrow. C'est vrai que le sound design et la manière de filmer la ville peut faire penser que Melville s'est beaucoup inspiré de ce film pour construire son univers. Mais très vite, les personnages deviennent caricaturaux. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans leurs caractérisations. Peut-être sont-ils trop binaires. Et pourtant, j'adore Robert Ryan. Il joue au moins dans une vingtaine de chef d'oeuvres, l'homme tourmenté par son passé comme personne d'autre à Hollywood. La fin est décevante également, peu crédible.