En 1978 à Londres, l'écrivain et dissident Bulgare Georgi Markov meurt empoisonné. La même année, un journaliste Bulgare réfugié en France échappe à une tentative d'assassinat. Dans les deux cas, la méthode utilisée est la même: un parapluie bulgare (la technique a été attribuée aux services secrets de ce pays) enduit de poison.
C'est probablement la deuxième situation survenue en France avec une fin heureuse qui donna l'idée à Gérard Oury (avec la scénariste Danielle Thomson) de réaliser ce film sorti en 1980.
Un comédien sans envergure se retrouve engagé comme tueur à gages dans ce qu'il croit être un film alors qu'il a ouvert la mauvaise porte et s'est retrouvé face à d'authentiques escrocs. C'est le principe du quiproquo qui convient parfaitement à Pierre Richard, créateur d'un personnage lunaire emblématique des années 70-80 . Dans ce film il croise beaucoup d'acteurs qui prendront de l'ampleur au fil des ans: Gérad Jugnot, Dominique Lavanant, Maurice Risch, Valérie Mairesse, d'autres déjà confirmés, Roger Carel (la voix d'Astérix jusqu'en 2014), Gert Fröbe (Goldfinger, c'est lui!).. Tous ces comédiens donnent beaucoup d'efficacité à l'ensemble. Un scénario rythmé, des rebondissements fréquents, des comédiens qui manifestement s'amusent beaucoup, la musique de Vladimir Cosma, des cascades réussies, tout cela aboutit à un spectacle agréable sans être inoubliable.
Alors bien sûr,certains quiproquos demandent beaucoup d'indulgence pour être acceptés mais on se laisse prendre parce que Pierre Richard et son agitation perpétuelle pour se sortir de situations amoureuses qui rappellent le théâtre de boulevard, attire naturellement la sympathie. Certes, beaucoup seront choqués par cet orchestre composé de "blackfaces", mais ça ne gênait personne, c'est tout le problème des films inscrits dans leur époque.
De plus, c'est le comique de situation qui domine et c'est quand même nettement plus efficace que la plupart des comédies récentes. Par ailleurs, cette histoire fondée sur l'hésitation entre la réalité et la fiction illustre un thème souvent traité mais qui ne s'use pas. C'était la critique d'un dimanche après-midi.