Le Cours de la vie par Christine Deschamps

J'ai eu un peu de mal à trouver un axe pour exprimer de manière documentée l'ennui indulgent qui m'a saisie en voyant ce film. Si vous ne partagez pas mon avis, mettez ça sur le dos du COVID qui détériore mes facultés... Comme j'étais laminée par le virus virulent, je me suis dit que j'avais tout intérêt à me coller devant un film sans suspense ni surprise, au cas où je me serais endormie. Je n'ai pas eu cette chance, j'avais dormi avant... Allez, j'exagère un peu, mais, quand même, une fois qu'on a toutes les cartes en main (une quinqua, une école de cinéma, des padawans scénaristes, un ancien amant, un mariage en péril, de grands enfants), il ne manque pas grand-chose pour pouvoir extrapoler l'intégralité de l'histoire (une lettre jamais décachetée, un plan à trois). Alors, que veut-on nous raconter au juste ? Qu'après 50 ans, on peut encore aimer ? Ou éventuellement réparer des erreurs de jeunesse ? Que les blessures les plus vives ne cicatrisent jamais mais qu'on apprend à vivre avec ? Oui, tout ça, bien sûr. Difficile de repérer dans cette énumération le moindre élément de surprise. En prime, on sait aussi assez vite qu'il n'y aura pas de fin digne de ce nom, c'est-à-dire pas de rebondissement à l'américaine qui vous permettrait d'émerger de la narration avec l'impression d'avoir fini un repas un peu insipide sur un bon dessert. Alors, que sauver de cette gentille histoire truffée de bonnes intentions et qui mise sur le charme de ses interprètes ? Ben ça, justement, ce petit charme indéfinissable qui peut toucher une certaine génération de spectateurs mais m'a toujours laissée un peu dubitative. Je vois bien où ça veut en venir, hein, c'est pas la question, mais un peu à tous les coups, je me dis à quoi bon ? Ca ne m'empêchera peut-être pas de retenter le coup, mais je peux quand même finir par apprendre...