"Et si le personnage principal était la disparition ? Aldo court après cette disparition. Il est l’homme qui marche, mais pour aller où ? Les paysages qu’il traverse donnent l’impression d’être de plus en plus vastes. Vastes car pas assez grands pour contenir le vide grandissant du personnage ? Ou vaste car ce paysage est en réalité fermé ? Ne serait-il qu’une aire de jeu pour flirts de pacotilles ? Aldo part, s’éloigne, tente même d’aller encore plus loin, au Venezuela. Mais il ne part que pour mieux revenir. Qu’est-il besoin de parcourir tant de distances si en réalité il s’est séparé de lui-même, avant même de quitter son village ? Cet espace n’est pas assez grand pour contenir ce cri intérieur qui finit par éclater, mais au travers d’un autre corps, car celui d’Aldo lui-même était trop petit pour le contenir. Et sans doute ce paysage n’est-il que l’écho assourdissant et silencieux de ce cri permanent qu’il ne parvenait plus à entendre."
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