Louisiane, moitié des années 70, le starlight Hotel dirigé par un vieux sadique monologuant sans cesse, livre ses clients fous, malaimés à son fidèle et vorace crocodile. Le film pose dès les premières minutes une ambiance glauque et oppressante par une musique signée du réalisateur (tobe hooper) et des jeux de lumières « sales » (rose pale, rouge sang, jaune orangé). Dès l’entrée de l’hôtel, le spectateur se retrouve enfermé avec les victimes dans cet endroit surréaliste voir fantomatique par la brume qui entoure les lieux. Nous sommes pris dans ce huit clos par l’isolement total des protagonistes et leur impossibilité à s’échapper, le crocodile n’attendant qu’une chose, se délecter de votre cadavre encore chaud. L’absurdité de certaines scènes accentue la folie et le mal-être ressenti dans le film. Equipé de sa faux, le dirigeant de l’hôtel semble être le maître du royaume des morts, le crocodile étant le dévoreur d’âmes. Il m’est impossible de vous dire si ce film est totalement génial ou carrément nul, il vacille de l’un à l’autre installant une lourdeur désagréable et amère dont il est difficile de se débarrasser.
Amateurs du genre, un film à voir par curiosité.