Ah les crococo, les crococo, les crocodiles...

Après un Case Départ qui avait reçu un bel accueil de la critique et des spectateurs (mais que je n’ai pas vu), j’avais très envie de voir le duo N’Gijol/Eboué à l’œuvre dans le Crocodile du Bostwanga.

"Didier est un agent de joueur qui a décroché le gros lot en signant le jeune footballeur franco-bostwangais Leslie Konda. Alors que ce dernier va rejoindre le FC Barcelone, il décide de faire un voyage dans son pays natal, avec son agent, pour que les cendres de sa mère soient dispersées dans son village d’enfance."

Premier avertissement: si vous vous attendez à voir des images de foot, c’est raté. Bien que l’histoire parle surtout du jeune Leslie Konda, pas un échange entre deux acteurs derrière un ballon rond. Bien évidemment en connaissant les deux acteurs phares du film, on pouvait se douter que le film prendrait le prétexte du foot et du retour en Afrique pour faire rigoler mais tout de même, une ou deux scènes auraient pu ajouter un peu de pittoresque.

En jouant un dictateur d’un pays d’Afrique, les références vers lesquelles on se retourne pour Bobo sont nombreuses. Ayant encore en mémoire le Colonel Amanullah de Kaboul Kitchen, j’ai eu l’impression d’y retrouver un sens oratoire particulier et une facilité d’utiliser la langue française et ses spécificités à son avantage dans le personnage joué par Thomas N’Gijol. Un bon point même si on est plus dans le grand guignol que dans la finesse d’écriture de la série de Canal +.

Comme dans toute comédie, on critique par le biais de l’humour: gestion du SIDA ridicule, agent de joueur de foot qui ne cherche que le pognon, les femmes autour du football, la déforestation… Tout les messages sont bien intégrés au film mais ne laissent pas un souvenir impérissable au final. Et c’est d’ailleurs un peu le constat général du film car si le tout se laisse regarder, on ne rigole pas franchement hormis quelques passages, on n’est pas une seconde surpris par la tournure du film et on se demande à quoi on servit les rôles féminins entre putes de luxes et femme de dictateur complètement idiote et qui ne pense qu’à venir en Europe en jet privé.

Au final, c’est pas le film de l’année, ni même la comédie de l’année mais simplement un film qui se laisse regarder. Peut être que les fans de Thomas N’Gijol et Fabrice Eboué trouveront plus d’intérêt que celui assez limité que je lui ai accordé?