Le Cuirassé Potemkine par Mickaël Barbato
Eisenstein, c'est l'expérimentation du montage, ça on le sait. Et ce film est peut-être le plus représentatif de son oeuvre, tellement ça sent la prise de risque. Une séquence se détache, même si tout le film est a retenir : la séquence du grand escalier (l'escalier d'Odessa, en actuelle Ukraine). D'une puissance, d'une violence et d'un rythme à tomber par terre. Alors que les soldats russes fondent sur une foule acquise à la rébellion du Potemkine, et que les coups de feu touchent au hasard, on suit un landau dévalant ces fameux escaliers dans un traveling avant de toute beauté. Un grand moment de Cinéma.