Dans les adaptations de Roald Dahl par Wes Anderson, un narrateur fait partie intégrante de l'histoire et selon l'acteur et la manière dont il est dirigé, ça va radicalement changer l'ambiance d'un court-métrage à l'autre.
Ici Rupert Friend met de la vie dans son interprétation en changeant de voix et de ton assez soudainement et j'ai beaucoup aimé ce parti pris. Ça parait simplissime expliqué comme ça mais comme l'histoire est assez prenante, je trouve que les répliques permettent de servir la mise en scène sans en faire trop avec 20 000 décors. On a une première partie du film qui joue avec la profondeur de champ et ça marche très bien, puis les images vont illustrer de façon étonnante tout ce que le narrateur raconte.
On est à la fois en immersion dans ce récit et un peu extérieur à celui-ci parce qu'on voit que tout dans ce film est faux et fabriqué, mais c'est quand même authentiquement touchant du début à la fin. Il y a moins d'artifices que dans La merveilleuse histoire de Henry Sugar et j'ai adoré.