Le Daim

Un an après AU POSTE , Quentin Dupieux continue de nous surprendre en nous intégrant une nouvelle fois dans son univers cinématographique.
A la manière de WRONG COPS, RÉALITÉ ou AU POSTE, le ton relève de l’humour absurde mais pour le moins étrange et surnaturel. Néanmoins, le film se présente comme un moment de détente et passe très facilement sans qu’on se pose trop de questions. En effet il ne dure qu’1h15 mais on ne ressent pas de manque à la fin du film.
Pour parler de l’histoire, on suit dès le début Jean Dujardin en voiture qui part s’acheter un blouson en daim hors de prix. Puis ce dernier se terre dans un petit village afin de se ressourcer. On suit alors son parcours avec son blouson avec lequel il va commencer à avoir des discussions. On ressent alors les mêmes impressions que dans les précédents films de Dupieux : on a l’impression au début d’être devant des scènes absurdes, mais le ton de ces dernières est tellement sérieux qu’on finit par y croire. Par exemple quand il discute avec son blouson, le cadre est positionné d’une telle manière qu’on distingue clairement Jean en train de parler à la place du Blouson; mais au fur et à mesure que le film avance, la caméra ne montre que le blouson et on croit donc que c’est vraiment lui qui parle.
Par ailleurs, Jean Dujardin se prête admirablement bien au style Dupieux. Il n’en fait pas des caisses et sait être drôle en restant sérieux. Une très belle prestation qui confirme le talent toujours présent de l’acteur !
Un des thèmes du film est le cinéma, et la manière dont il est traité est très touchante. En effet, en tenant une caméra dans sa main le personnage principal est convaincu qu’il peut réaliser un film. Quentin Dupieux souhaite alors montrer que le cinéma est accessible à tous.
Un très bon film où on ne se prend pas trop la tête mais qui s’avère assez pertinent comme à l’accoutumée chez Dupieux.