Dupieux, c'est le non-sens, le point de non-retour, et surtout le travail d'orfèvre !
Le personnage de ce film, George, se débarrasse de son horrible blouson sur une aire d'autoroute et plaque absolument tout pour s'installer dans un hôtel miteux loin de tout avec son plus grand rêve : un blouson en peau de daim !
Et le projet de nos deux compères est clair : éliminer tout les blousons existants, et accessoirement ceux qui les portent...
En parallèle à ça, George s'improvise cinéaste, au milieu de toute sa folie obsessionnelle, auprès de la seule personne qu'il fréquente à présent : une jeune serveuse dont le hobby est de faire du montage...
On peut déjà sentir le côté "qu'est ce que putain de quoi ?" quand j'ai désigné le blouson comme compère de George, c'est littéralement le cas ! Il parle, fait partie intégrante de George !
Ce film m'a fait penser au pouvoir de l'influence, le blouson est à mes yeux une représentation d'une richesse quelconque à laquelle chaque individu, en fonction de sa personnalité, sera attaché et celle-ci n'a aucun prix et à force d'aimer, une jalousie finie par s'installer et on ressent avec cette richesse comme un besoin de se sentir comme étant seul propriétaire de cet élément pour enrichir notre personnalité par son unicité !
Et cette richesse est jalousée quelque part, comme visible sur la fin du film, quelque part le film a le même fond qu'un Seigneur des anneaux, quelque chose à nos yeux important dans la conduite de son existence révèle notre plus sombre côté au point d'en perdre sa rationalité, sa moralité jusqu'à même sa civilité ! Voyez à quel point ce film est parlant, il y a beaucoup de pistes à creuser, je vous encourage vivement à aller le voir en salle, un grand bravo encore une fois à Mr. Oizo !