Quoi que l'on pense de Quentin Dupieux, on ne peut nier que dans le paysage filmique français actuel c'est un pur ovni. A vrai dire c'est carrément devenue ça marque de fabrique si bien, que désormais quand je vais voir un film de lui, je sais à quoi m'attendre. Je sais déjà que ce qui semble être n'est pas et que le film vas jouer avec moi. De ce fait, la première partie de ce film m'a laissé de marbre, nan, elle m'a ennuyé, car quand on connait Quentin, on sait que c'est film parte d'un réalisme assez froid mais que vite, l'absurde vas côtoyer le réel. Ainsi, lorsque la véritable intrigue à commencé je me suis ennuyé et j'ai imaginé sans problème la suite du film et j'ai repensé à Au Poste ! qui m'avait fait particulièrement rire. C'est donc déçu, nostalgique et ennuyé que le film continuait sous mes yeux.
Tout d'un coup, j'ai vu Dujardin prendre un caillou et le jeter sur le gosse et je ne m'y attendait tellement pas ! C'est à ce moment que j'ai compris que Quentin n'était pas mort. Certes ce film est moins drôle que son précédent mais je dois avouer que la seconde partie m'a conquis et que l'ambiance slasher comique m'a vraiment plus. Et même au delà des qualités du film, je ne peux que saluer les initiatives de Quentin et le style qu'il s'est créé, volontairement détachés des codes de narrations admis, ce qui me permet d'être enthousiaste pour l'avenir du cinéma français.
De là à dire que sans ce genre d'initiative on se ferait chier au cinéma, il n'y à qu'un pas que je ne franchirai pas.
Le Daim est un film très beau techniquement qui propose une histoire qui peut paraître lente et vide de prime abord mais qui finalement est bien plus dense et intéressante, elle nous propose de manière absurde de nous montrer un fou si bien, que la folie semble naturelle et tangible mais aussi incroyable et on ne sait jamais si le héro est le plus fou du patelin. Les autres habitants semblent encore plus perché que lui et finalement on finit par ne plus vraiment être choqué par ses actes et son addiction. On se rend compte que les personnages ont un comportement très humain qui nous fait nous attacher à ces personnes si bien, que leurs actions pourtant horribles nous amusent. Comme la monteuse devient folle avec le héro, je pense que nous aussi, nous les rejoignons ne serait-ce que pendant les meurtres jubilatoire que ne renierait pas une suite de Vendredi 13.
Alors oui, ce n'est pas le film le plus drôle de Dupieux mais, c'est celui qui est le plus intéressant parce qu'il nous permet de voir la folie d'un point de vue absurde, ce qui contraste fortement avec le sérieux des autres productions.