Vu sur 13e rue en avant première, ce nouveu Mocky m'a énormément déçu. D'abord, je suis rétif devant la technique dv : ici la photo est d'une dégueulasserie nauséeuse. Ce qui fait le charme des premiers mocky, la mise en scène aléatoire, faite de bric et de broc, les énormités dans le jeu des comédiens, les histoires farfelues, improbables, petit-princières, tout un monde à part, tout à la fois poétique, grossier et roublard, tout ce qui fait l'unique et beau cinéma de Mocky se vautre méchamment ici. La magie a fait plouf, se noie dans un océan d'emmerdements. La laideur de la photo suffit-elle à expliquer cette défaite? Les comédiens semblent extrêmement mauvais (même Stévenin cherche ses mots). Mais Mocky a-t-il déjà mis en scène ses troupes? Leur liberté a un prix. Parfois cela donne des petites perles d'invention, ici cela donne du toc.
L'histoire pour finir ne vaut que pour sa fin et malheureusement le chemin parait bien longuet pour en arriver là. 1h20 qui m'ont paru 2h30!
De cette épave, s'est échappée tout de même une bien jolie musique signée Cosma et chantée Renaud ainsi que quelques dialogues décalés.