A la fois député et PDG d'une société pétrolière, ce qui est sans doute compatible, un homme tue accidentellement sa maitresse sous les yeux d'un photographe qui passait par là. Au lieu de lui demander de l'argent, ce dernier va vouloir vivre chez ce criminel tous frais payés.
De ce que j'ai compris, Le deal fut d'abord diffusé à la télévision avant de sortir en salles. Je dois dire que son esthétique est avant tout celui du petit écran, car la laideur de l'image y est atroce. Là, ça passe encore, mais comment expliquer les décors qui sentent la peinture fraiche, les scènes où Jean-François Stevenin (le photographe) cherche son propre texte, ou alors des moments ridicules où des hommes sont censés se noyer dans une rivière de 40 centimètres de haut ?
Heureusement, Mocky, qui apparait le temps d'un cameo, a pour lui des acteurs excellents, qui font un peu ce qu'ils veulent, avec Jean-Claude Dreyfus, Jackie Berroyer (en flic dont la tête penche constamment d'un côté), Dominique Zardi (jouant lui aussi un commissaire portant un masque partiel à la Erich Von Stroheim), Jean Abeillé et bien d'autres de sa troupe, jusqu'à la présence de Renaud. Celui-ci apparait le temps de quatre interludes chanter à l'aide d'un orgue de Barbarie pour commenter de manière ironique les emmerdes du personnage de Dreyfus. Enfin, je citerais le critique Noel Simsolo, qui joue un prêtre accusé de pédophilie, non pas qu'il touche des enfants, mais parce que c'est eux qui le tripotent !
On sait que les films de la dernière période de Mocky sont difficiles, on va dire poliment, mais je pourrais fermer les yeux à l'instar du Renard jaune. Mais là, c'est tellement en roue libre et indigent que les 90 minutes comptent triple.