Après le quelconque Elena et les hommes et le catastrophique Testament du docteur Cordelier, Renoir se reprend un peu avec ce film dont le titre renvoie directement à ses racines familiales et culturelles. Reprenant l’essentiel de ses obsessions de la fin de sa carrière, il concocte un début au second degré où la télévision tient un grand rôle en exposant des thèses sur la Science, censée être toute puissante et porteuse de tous les espoirs à cette époque-là. Les certitudes du professeur (subtilement incarné par Paul Meurisse), partisan de l’insémination artificielle et de l’abolition des sentiments, vont brutalement s’effondrer devant les charmes de Catherine Rouvel et les caprices d’un mistral décapant déclenché par une espèce de Dieu Pan local (avec bouc et flûte !) C’est léger, moins bavard que les deux précédents films et surtout, la recherche sur les couleurs et les formes pour essayer de trouver un rendu cinématographique de l’impressionnisme est méritoire, même si elle ne me convainc pas tout à fait.