Petits extraits de la critique publiée par Erick Maurel sur DVDCLASSIK:


"Décidément, cette fin de décennie voit se succéder des westerns de plus en plus "noir". Après avoir incarné un juge assoiffé de sans dans La Peine du Talion (The Man from Colorado), Glenn Ford endosse à nouveau la tenue d’un antihéros dur et sans scrupules. Mais alors que précédemment, le comportement sanguinaire de son personnage pouvait s’expliquer et ‘s’excuser’ par les séquelles de la guerre ayant fortement endommagées un cerveau malade, son Jacob Walz est un pur salaud sans presqu'aucune trace d'humanité, rien qui puisse nous faire ressentir de l’empathie à son égard. Culotté quand même pour l’époque de la part du réalisateur, des scénaristes et du comédien ; ça n’allait pas empêcher ce dernier de devenir l’une des plus grosses vedettes de la Columbia la décennie suivante après avoir déjà bien roulé sa bosse durant ces années 40.
...
En effet, l’autre originalité de cette œuvre intrigante et âcre est qu’aucun des principaux protagonistes n’est réellement sympathique, surtout dans l’épisode westernien au cours duquel les personnages interprétés par Glenn Ford et Ida Lupino rivalisent d’ignominies et de rapacité, le spectateur se demandant constamment quel sera le plus salaud des deux, le tueur de sang-froid ou l’intrigante corrompue. Glenn Ford, plus sobre que dans La Peine du talion, ne fait pas encore dans la nuance et l’ambigüité (comme il saura si bien le faire dans 3h10 pour Yuma) mais le scénariste lui a-t-il laissé le choix en lui offrant un personnage aussi monolithique ? En tout cas, il possède un fort charisme et le voir barbu et mal rasé est assez inhabituel et renforce la virilité bestiale de son personnage. Quant à Ida Lupino, elle se révèle très bonne comédienne même si pas forcément très à l’aise lors des séquences paroxystiques du final de l’histoire centrale. Le troisième larron n’est autre que Gig Young dans le rôle de l’époux d’Ida Lupino, homme lâche et faible se laissant manipuler par sa femme tout en espérant récupérer une partie du butin. Lui aussi s'en sort d'ailleurs très bien dans ce personnage pas très gratifiant.
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Le Démon de l’or est un mélange plutôt réussi de film noir, western et film d'aventure et se révèle une œuvre très honorable méritant d’être redécouverte."


Critique complète: https://www.dvdclassik.com/critique/le-demon-de-l-or-simon

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le 6 déc. 2020

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