Texte tiré du livre "Hollywood, la cité des femmes" d'Antoine Sire, légèrement adapté.


Désignée en son temps comme la « plus belle femme du cinéma », Hedy Lamarr n'a pas vu son rêve d'être la nouvelle Garbo se réaliser. En 1945, elle joue le dernier film de son contrat avec la MGM, "Her Highness and the bellboy" (La Princesse et le Groom) de Richard Thorpe. Sa beauté glaciale au jeu limité que l'esthétique formatée et mondaine de la MGM ne faisait qu'accentuer fut jugée insuffisante pour le renouvellement de son contrat.

Livrée à elle-même, Hedy Lamarr est toujours aussi splendide et déterminée. Elle se lance dans la production avec un projet très personnel, "The Strange Woman" signé par son compatriote Edgar G. Ulmer, mais qui serait partiellement l'œuvre de Douglas Sirk.

Confrontée à George Sanders, qui joue, pour une fois, un homme profondément bon, Hedy Lamarr tire le meilleur de son rôle d'ambitieuse schizophrène, partagée entre un amour sincère et une incapacité à dominer ses pulsions de mort qui la conduiront à s'autodétruire. L'engagement physique de l'actrice dans cette histoire taillée sur mesure pour elle est très supérieur à celui de ses films précédents. Elle se montre inquiétante, vénéneuse, charmeuse, tragique. C'est probablement son meilleur rôle."

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Je signale un documentaire très intéressant, à voir actuellement sur Arte replay, qui retrace toute la carrière cinématographique d'Hedy Lamarr mais aussi sa vie personnelle et l'importance de son activité parallèle d'inventeuse (notamment pour l'armement).


Wikipédia: Outre sa carrière au cinéma, elle a marqué l'histoire scientifique des télécommunications en inventant avec le compositeur George Antheil, pianiste et inventeur comme elle, un moyen de coder des transmissions (étalement de spectre par saut de fréquence). Il s'agit d'un principe de transmission fondamental en télécommunication, utilisé actuellement pour le positionnement par satellites (GPS, etc.), les liaisons chiffrées militaires ou dans certaines techniques Wi-Fi.


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