En province, dans un endroit indéterminé, un garçon de 11 ans assiste à l'explosion de sa famille. Il ne peut compter que sur l'affection de son chat et de la femme de ménage marocaine, mais tout va le conduire à l'horreur.
Disons qu'avant de voir Le dernier des fous, il ne vaut mieux pas être trop fatigué, ou voir si son dvd (ou le fichier) ne déconne pas, car à plusieurs scènes, les plans y sont interminables. C'est du genre 10-20 secondes à chaque fois, y compris sur le regard de la mère, jouée par Dominique Reymond. Je ne demande pas quelque chose de fou, mais que ça soit un peu plus rapide dans la mise en scène, parce que là, c'est quasiment un cinéma de l'effet. Certes, un mec comme Brian de Palma excellait dans la mise en place d'effets, mais la réalisation suivait. Là, quand une porte se ferme et qu'on attend dix secondes, ça veut dire quoi ? C'est tout le problème que j'ai avec ce film, qui ose la Noirceur avec un N, et des acteurs épatants (y compris la grand-mère, jouée par Annie Cordy et qui nous rappelle Le chat ou Le passager de la pluie), et un réalisateur, Laurent Achard, qui ose aller jusqu'au bout de son histoire où les quelques moments de respiration, le chat et Malika, une femme de ménage très gentille, sont automatiquement contrebalancés par la folie de cette famille qui va imploser comme une cocotte minute.
On sent que c'est un film qui n'a pas dû couter cher, mais qui aurait mérité sans nul doute un montage un peu plus resserré.