Malgré un coté spot de prévention contre les méfaits de l'alcool (chaque idée développée par Godeau est exposée de façon assez didactique), c'est vraiment un très bon film. Surtout grâce aux excellentes prestations de François Cluzet et Mélanie Thierry.
Le premier est un journaliste renommé qui a glissé sans se l'avouer dans l'alcoolisme et qui tente un peu contraint et forcé une cure de désyntox. C'est là que le coté didactique du film pointe le bout de son nez (coté qui entache un peu son rythme ou son "réalisme" - quoi qu'il n'ait pas vraiment trop de souci de ce coté) : il passe par toutes les phases que ce genre de pathologie implique (dénis, colère, apitoiement, etc) et sonne juste à chaque fois. Vraiment bouleversant dans ses moments de détresse, agaçant dans les moments euphoriques de la dépression où son égocentrisme lui sert de carapace, François Cluzet m'a vraiment impressionné.
Quant à la seconde, elle est troublante. Elle joue une femme enfant provocatrice et auto destructrice particulièrement envoutante (charme auquel Cluzet ne reste pas insensible), récidiviste et déjà trop loin pour pouvoir revenir. Elle aussi est incroyable de sincérité, jonglant entre ses coups de gueule, de larmes, de méchanceté pure, de confidences et de violence avec cohérence.
Et coté seconds rôles, ça ne démérité pas. Les amateurs de Kaamelott apprécieront la présent de Lionnel Astier, dans un rôle assez proche de celui de Léodagan (bourru, grande gueule) mais tout en fragilité, fêlure et insécurité. Très sympa de le découvrir dans ce registre. Chaque autre malade a son coté attachant, ses fêlures, ses complexes et l'atmosphère de cocon familial qui règne entre eux est contagieuse. Ce qui rend les bons moments comme les drames plus intenses.
Si ce n'est donc le manque de finesse dans la forme parfois (mais en même temps, le réalisateur n'y gagne-t-il pas en efficacité ?), je garderai un très bon souvenir de ce film. Certes, ça plombe un peu le moral mais d'assister à la prestation de Cluzet et Thierry m'a vraiment emballé.
NicoBax
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le 7 nov. 2010

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NicoBax

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