Après les parfaits Shaun of the Dead et Hot Fuzz, difficile de ne pas être un peu déçus par The World's End. Et pourtant, on ne voulait pas l'être!
Ce qui est dommage, c'est de ne pas retrouver la "perfection" formelle des deux autres films: l'écriture qui ne laisse rien au hasard et la réalisation précise qui, combinées, font des films sans dialogue superflu, sans détail vain, que l'on peut revoir un nombre de fois illimité.
On dirait presque qu'on a changé quelque chose à la recette: un des scénaristes est parti? on a changé de réalisateur?
Pourtant non.
La déception est peut-être simplement due au scénario (l'aspect plus dramatique que dans les autres films, avec l'histoire de Gary/Simon Pegg), et aux rôles de nos deux personnages: Nick Frost est radicalement différent de Shaun et Hot Fuzz, plus sérieux, et Simon Pegg est moins sympathique.
Une fois la partie "déception" passée, on se reprend: on est quand même en train de regarder un film d'Edgar Wright avec Simon Pegg et Nick Frost. On a nos effets de mise en scène qu'on apprécie depuis la série "Spaced": le remplissage des pintes dans le premier pub, le rythme, les bruitages, la musique (bonne BO des années 90). On a Simon Pegg et Nick Frost!
Et les autres! Martin Freeman, Paddy Considine, Eddie Marsan (ça fait plaisir de le voir gentil!), Rosamund Pike, Michael Smiley et Mark Heap (qui étaient dans Spaced).
Il y a des bonnes blagues et des bons gags visuels, des références aux deux premiers films (et à d'autres), un bon twist au milieu du film, une bonne fin (et même un peu de comédie romantique mignonne au milieu de tout ça).
Alors on est durs avec ce film comme les profs sont durs avec le petit frère un peu moins doué à l'école que ses deux grandes sœurs. Mais franchement, c'est quand même cool. Thanks lads.