Les quarante premières minutes sont poussives (mention spéciale aux éternels agents du FBI manchots et aux péripéties des adjoints idiots dont on a rien à foutre, bonus avec le soupçon de romance niaise - qui sera finalement balayé en 8 secondes plus tard dans le film, heureusement), passé ça, on arrive enfin aux moments qui nous poussent à aller voir le film : les scènes d'actions, les vannes, les punch lines, les flingues et les hommes qui puent les stéroïdes à t'en faire pâlir Tyson.
Et j'avais une appréhension particulière sur ce dernier point justement, Arnold après son passage chez les politiques et une décennie presque exclusivement composée de caméo dans divers films d'actions, on pouvait craindre que le côté pépère ronflant à la peau élastique soit trop présent, finalement assez surpris qu'il tienne bien son rôle et qu'il soit efficace dans le registre du vieux shérif aigri à qui on la fait pas (même si, inévitablement, tous les clichés ronflants du genre sont présents avec des phrases genre : "j'ai eu ma dose de sang et de morts"...).
Il arrive même à ne pas avoir l'air totalement ridicule dans son unique combat du film, c'est dire.
Combat qui aura le mérite montrer autre chose que l'éternel Shotokan/Wing-Chun lui préférant le Jiu-jitsu brésilien.
La violence du film m'a, elle aussi, surpris : elle est montrée plein champs et façon très crue (parfois même flirtant avec le grotesque ou l'humour noir), bien plus que ce que la bande-annonce pouvait laisser penser, bien plus qu'Expendables pour prendre un exemple facile.
Une bonne fausse série B assumée bien bourrine, primaire et grossière bien comme il faut.
Il est inutile de préciser qu'il vaut mieux débrancher son cerveau ou à défaut, le mettre en veille le temps du film est un minimum si vous voulez vous évitez les quinzaines d’incohérences/situations/clichés/personnages/etc stupides qu'on retrouve dans la plupart des films d'actions.
(Je rajouterai que, décidément, tout les acteurs de Friday Night Lights semblent naviguer dans les choix de carrières moisis, à l'exception de Kyle Chandler resservi en agent de l'état à toutes les sauces et Connie Britton, la carrière des autres est encore loin d'être faite)