L'arrière train de l'ennui
Il y a de petits films méconnus qui s'avèrent de bonnes surprises. D'autres au contraire ont le label "film culte" et s'avèrent être des bouses... Ce film d'Aldo Lado s'apparente clairement à la deuxième catégorie. La jaquette du DVD annonce un film "Barbare et choquant". Il me parait surtout barbant et nanard !
Aucune idée cohérente de mise en scène durant tout le film, des acteurs absolument pathétiques (particulièrement les 2 agresseurs, ridicules !), un scénario totalement plagié sur "La dernière maison sur la gauche" de Wes Craven, sorti 3 ans avant, en version ferroviaire et bourgeoise... ce film est, de bout en bout d'une médiocrité totale. Volontiers racoleur, érotisant et sadique, il ne cesse de se dédouaner de ce qu'il filme - visiblement avec délice - par un discours moralisateur et sécuritaire pour le moins ambigu ou par une prétention à saisir la réalité sociale de l'Italie des années 70. Là où Craven imposait une ambiguë et réussie métaphore du combat entre le Mal et le Bien et du glissement progressif de l'un dans l'autre Aldo Lado ne signe qu'une énième série Z à l'italienne, un énième plagiat du dernier succès au box office et un navet absolu, surtout plus de 30 ans après avec toutes les rides qu'a pris le film...
Seule l'excellente Macha Méril tire son épingle du jeu dans ce rôle de garce perverse grâce à la profondeur et au mystère qu'elle confère à son personnage. A voir, donc, juste pour elle...