The Last Voyage of the Demeter prétend opposer la foi et la science au contact du Mal, chacun des deux pôles étant représenté par un personnage, mais n’aboutit qu’à un divertissement désincarné aux airs de déjà-vu. Nous retrouvons le savoir-faire horrifique du réalisateur norvégien André Øvredal, notamment son attention portée aux échelles et à la coprésence des hommes et des créatures au sein d’un même plan ; pour autant, cette production ne saurait témoigner d’une quelconque singularité et articule péniblement temps diurnes (blablas) et temps nocturnes (miam miam), mécanisme répété ad nauseam là où The Troll Hunter (2010) se concevait de façon progressive, avec une montée en puissance des plus mémorables. Les comédiens ne soufflent aucune âme dans des fantoches interchangeables dont la seule vocation est de servir de chair à pâtée au vampire affamé. La partition musicale de Bear McCreary et la photographie de Tom Stern, fidèle de Clint Eastwood, assurent un semblant d’intérêt, qui ne saurait suffire à justifier le visionnage de cette énième et vaine adaptation de Bram Stocker.