Le Désert rouge par DrKnock
Une étape supplémentaire dans l'oeuvre du cinéaste. Sur le plan esthétique, avec l'introduction de la couleur et sur le plan thématique avec une évolution de son travail autour de la figure de l'homme et de son évolution dans le cadre de la modernité. La critique du monde moderne à peine déguisée dans ses films précédents semble ici avoir disparu pour faire place à l'errance du sujet. La subjectivité du personnage centrale est projetée sur l’environnement, la tension prédomine entre le personnage et le cadre où le regard joue un rôle déterminant, présent au fur et à mesure comme un élément centrale avant de devenir sujet, c'est dans la manière de voir et dans la sensibilité du regard que se consruit un rapport au monde et au cinéma, souvent apathiques les corps observent mais n'agissent pas, le geste est avorté, seul le regard permet encore d'exister. Antonioni lui maîtrise la technique du cinéma et renouvelle son langage, par le truchement de ses constituants, la syntaxe et le mot. Ce film est d'une sensibilité incroyable, un vrai choc et en ce qui me concerne il y a un avant et un après Deserto rosso.
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