Troisième film de Budd que je découvre et je dois dire que ce réal me plaît beaucoup. Désormais, lorsque j'entendrai BB je penserai toujours à la belle Brigitte en lingerie fine, mais aussi à Budd (peut-être pas forcément en lingerie fine).
Le scénario est très simple. Mais les enjeux pas aussi simple. Le fait est que, comme pour "Decision at Sundown" et "Buchanan Rides Alone", les apparences sont trompeuses, et le tourment qui gêne le héros est bien plus subtil que ça en a l'air. Ici, un soldat doit se faire passer pour déserteur pour une mission. Cela aura des conséquences fâcheuses, on s'en doute. Les scénaristes n'en font pas des tonnes pour autant, et traîtent de ce conflit de façon très simple, très frontale. Les personnages sont forts, les scènes aussi.
La mise en scène est également très simple, Budd ne fait pas dans la dentelle. C'est d'ailleurs agréable de regarder un film qui se tient sur seulement 1h15 et je constate dans la filmographie du bonhomme qu'il réalise souvent des films de cette longueur là. Ce qui m'a impressionné, ce sont les décors et la façon dont le réalisateur les exploite. La scène finale en est le plus bel exemple, avec de beaux affrontements entre les arbres. Ensuite, il y a ces cascades. Faire un film comme ça aujourd'hui serait certainement difficile à produire. Les acteurs sautent dans tous les sens, de très haut, y a une bagarre au milieu de rocher, en haut d'une cascade (!), y a le héros (certainement une doublure) qui saute d'un cheval à l'autre ; en fait je ne suis aps sûr que ce soit une doublure... Glenn Ford fait pas mal de cascades lui-même dans ce film. C'est vraiment impressionnant.
"The man from the Alamo" est un excellent western. Bien sûr, la forme séduit par ses nombreuses audaces spectaculaires, mais ça ne s'arrête pas là ; le scénario est intelligemment écrit, simple malgré un fond complexe. Vraiment, j'en arrive au point où je ne parviens plus trop à faire la différence entre le western spaghetti et le western 'normal' ; il y a tellement de nuances dans ce dernier genre, ça peut parfois être tellement drôle, sale ou encore anti-manichéen que ça donne l'impression que le Spaghetti est déjà là.