Laurent, un marin misanthrope, a amené dans sa petite île solitaire, au cœur de la Bidassoa, Louvaine, une épave d'un café de Bayonne dont il s'est épris. Oui, mais voilà, comme le dit le proverbe "L'homme est de feu, la femme d'étoupe, et le diable souffle." En l'occurrence, il s'est déguisé en tramontane et pendant ce temps-là la rivière est en crue, au moment où un médecin évadé des geôles franquistes débarque. Côté atmosphère, le film est percutant. Il est bien plus conventionnel dans sa description du triangle amoureux même s'il arrive à nous surprendre dans son dénouement. Vanel est toujours aussi bon dans le rôle du vieux mari trompé. Hélène Bossis, qui faisait des débuts tardifs à l'écran, livre une prestation honorable, elle qui ne tournera plus que 3 fois, préférant le théâtre puis plus tard la télévision. C'est loin d'être le meilleur film de Gréville mais ce n'est pas une purge non plus.