Le Dictateur (The Great Dictator) est un fable satirique (parlante) réalisé par Charlie Chaplin... qui met en scéne l'acteur dans deux roles... tout d'abord celui d'un barbier juif qui sauve la vie (pendant le conflit de la Première Guerre mondiale) d'un pilote de chasse nommé Schultz (joué par Reginald Gardiner) qui deviendra par la suite un officier un régime dictatorial et fasciste, dirigé par Adenoïd Hynkel (l'autre personnage que joue l'acteur... lequel aurait certaine similitudes avec un personnage réel... un certain Adolf Hitler)... Tandis que le barbier, devenu amnésique, passe de longues années à l'hôpital, coupé du monde... avant de revenir reprendre son métier de barbier dans sa boutique, qui a été incluse dans le ghetto juif de la Tomenia... ou il va tomber amoureux de la jolie et rebelle Hannah (jouée par Paulette Goddard... excellente de modernité dans son jeu) la fille du couple (Juif) Mr et Mme Jaeckel (joués par Maurice Moscovitch et Emma Dunn)... tandis que la brave dictateur Hynkel et son état major qui se constitue de ministre de la propagande Garbitsch alias Joseph Goebbels (joué par Henry Daniell (excellent), du Maréchal Herring alias Hermann Göring (joué par le très drole Billy Gilbert)... reçoivent Benzino Napoleoni (joué par l'excellent Jack Oakie... qui vole presque la vedette a Hynkel alias Charlie Chaplin), le dictateur de Bactérie pour une sombre invasion d'Österlich...
Voici une comédie satirique qui n'a pas fait trop Führer en Allemagne Nazi, Adolf Hitler fit interdire le film, alors qu’il avait vu en privé à deux reprises... Considéré par certains comme son chef d'oeuvre (pas par moi... a cause du jeu de Chaplin (beaucoup plus a l’aise dans les scènes muettes... dont celle du dictateur Hynkel jouant avec un globe terrestre gonflable sur la musique " Lohengrin " composée par Richard Wagner ou celle du barbier rasant son client sur la musique la Danse hongroise de Johannes Brahms... ou encore celle du début avec l'obus ou du tirage au sort avec les pièces dans les gâteaux.... qui sont des petits chef d’œuvres du genre) ... qui a encore (pour moi), du mal passer le cap du muet au cinéma parlant (surtout sur la scéne finale ou le barbier devenu (malgré lui) le dictateur, est contraint de prendre sa place et d'improviser un discours à la radio ou il défend (assez académiquement) la liberté de tous les humains, et prône la tolérance, la démocratie et la paix.... Alors que celle du dictateur Hynkel qui s'exprime dans une langue peu compréhensible et très agressive, est un pur joyau...)...
A noter que Chaplin subit des pressions de la United Artists à propos de ce film politiquement sensible (les États-Unis n'étaient pas encore engagés dans le conflit mondial à cette époque... et était en affaire avec ce parti qu'ils pensaient comme un modèle économique), mais celui-ci sortit néanmoins six mois après la fin du tournage... fut censuré en Espagne (jusqu'en 1976), en Allemagne (jusqu'en 1945 ou il est sortie comme un court métrage , date de sortie 1958), ainsi qu'en Irlande qui, voulant rester neutre durant le conflit européen, refusait la mention sous quelque forme que ce soit, de la guerre... alors que l'IRA a reçu des armes des ces derniers pour combattre l’envahisseur Britannique... et sortie en France, en 1945, ou il eut quelques mauvaises critiques... avant d'etre reconnu comme un chef-d’œuvre et classé comme l'un des meilleur film de tous les temps...
Enfin bref, The Great Dictateur considéré par beaucoup comme un chef d'oeuvre, est pour moi, un grand film culotté (a son époque), très drole (surtout sur les scènes muettes, le discours incompréhensible du dictateur, la rencontre avec son homologue (très cabotin) de Bactéria (un État imaginaire inspiré de l'Italie fasciste) qui rivalisent sur la hauteur de leurs sièges respectifs (génial Jack Oakie) ou la toute derniere ou la jolie Paulette Goddard (Hannah) se relève (aprés le discours de Charlie Chaplin) dans un semblant de dignité... alors que sa famille a été rossé par la milice.