Le Dîner de cons par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Qui ne connaît pas l'affreuse aventure arrivée à Pierre Brochand, un éditeur parisien confronté à un sérieux problème ? En effet, chaque mercredi celui-ci est invité à un "dîner de cons". Il s'agit en fait d'un cercle de personnalités dont le but est d'amener à tour de rôle un "gogo" afin de le faire parler de sa passion pour amuser la galerie . Et là, notre architecte est tombé sur un super : François Pignon, un modeste employé des impôts spécialisé dans le traitement des fraudes . Sa grande passion est la construction de monuments élèbres en allumettes . Malheureusement, à la suite d'un imprévu, François Pignon, par la force des choses, sera hébergé par Pierre Brochant . Pour notre architecte sûr de lui, le "con" va marquer son passage en semant innocemment la panique la plus complète jusque dans ses affaires et dans son couple.


Francis Véber ne s'est pas compliqué la tâche une seconde en réalisant ce film puisqu'il s'est contenté de filmer de la manière la plus simple et la plus conventionnelle sa pièce de théâtre créée en 1993 . Peu de mise en scène puisque nous restons pour une bonne partie du film dans un décor réduit au strict minimum . Du côté réalisation ce film n'apporte donc rien de créatif, à part le générique . Il s'agit donc de s'en remettre uniquement au texte et aux acteurs . Il est évident que si l'intrigue est là aussi des plus conventionnelles telles que le sont très souvent les pièces de boulevard, les répliques font très souvent mouche, grâce au tour de force de Jacques Villeret qui campe avec Jacques Brel le meilleur François Pignon de la série . On ne peut que se régaler de voir ce brave homme foncièrement bon et naïf punir de la manière la plus involontaire qui soit et par ses maladresses répétitives ces quelques goujats de la soi-disant haute société, imbus de leur personne . Dans ce registre, Thierry Lhermitte se montre à la hauteur de la tâche et donne une excellente réplique à Jacques Villeret . Quant au belliqueux inspecteur des impôts Daniel Prévost, il joue dans son registre habituel et se montre à son avantage dans ce rôle de mari cocu .


Bref, voici une comédie sans grande surprise si ce n'est l'interprétation fulgurante de notre regretté Jacques Villeret, mettant à lui seul en valeur des répliques efficaces en drôlerie . Mais que resterait-il de ce plaisant moment sans notre ami Jacques ?


Ce film a obtenu le César du meilleur acteur en 1999 pour Jacques

Grard-Rocher
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le 2 juin 2013

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