Madame et Monsieur “de la comédie française” ont bien fait les choses quand ils ont conçu le petit Benjamin Lavergnhe.
Ce gars s’impose un peu plus à chaque apparition comme un acteur incontournable et toujours fort agréable.
Il arrive à donner à ses personnages un naturel qui les rend attachants, même quand il est le marié complètement perché (puis envolé) du sens de la fête.
C’était vraiment le candidat idéal pour camper Adrien, le personnage principal du film, celui qui n’hésite pas à arrêter l’image pour nous montrer ce qui se joue dans sa tête ou comment il imagine les pensées des autres.
L’alliance entre le potentiel sympathie de l’acteur et les trouvailles de réalisation est parfaite: on jubile devant cette comédie où les membres de la famille d’Adrien ne sont résumés qu’à un gimmick: le “je me souviens” du père, les anecdotes scientifiques du beau frère, les encyclopédies offertes par la sœur, et les banalités de la mère.
Et au milieu de tout ça Adrien le laissé pour compte qui est en train de s’auto lamenter sur sa séparation et qui transforme sa souffrance en ressentiment contre tout son entourage.
C’est absurde avec des vrais morceaux dedans, on s’y retrouve parfois, on jubile des trouvailles du réalisateur, on apprécie l’aspect comique, et puis au détour d’une scène, on se laisse surprendre par une vague d’émotion qu’on n’avait pas vu venir quand Adrien vient au secours de sa sœur sur la réussite d’une pâte à tarte….
Le discours est une bonne surprise, menée de main de maître par un réalisateur inspiré, des dialogues aux petits oignons et porté par des acteurs formidables, on en redemande et en même temps on est content que ça s’achève parce qu’on aime quand on respecte la promesse du “promis je ne vais pas être long”.