A Strasbourg, Georges Federmann est un psychiatre unique en son genre, en effet, 80% de ses patients ont le tiers payant (donc ils n'avancent pas l'argent) et surtout, il travaille sans rendez-vous, en s’adaptant complètement aux patients.
Le psychiatre accepte de nous ouvrir les portes de son cabinet, ainsi que les caméras du réalisateur Swen de Pauw. En l’espace de 90min, c’est une succession d’entretiens psychiatriques qui s’enchaînent sous nos yeux, en champ-contrechamp. Les patients viennent y chercher une oreille attentive, un refuge, voire pour certains, l’unique espoir de s’en sortir, de voir la lumière au bout du tunnel.
Les patients sont français ou étrangers et sont atteints de dépressions profondes ou abîmés par des conditions de vie difficiles (trouble dysthymique, dépressif, trouble post-traumatique (un esclave mauritanien), psychotique, …).
Le spectateur devient alors le témoin d’une société en détresse et de patients qui ne demandent qu’à s’en sortir. On découvre aussi un formidable psychiatre en la personne de Georges Yoram Federmann, personnage charismatique qui tutoie ou vouvoie ses patients, consulte en short affublés de t-shirts geek (avec flocage Batman ou Sarkozy) et qui invite ses patients à choisir quel médicament ils souhaitent se voir prescrire.
Le Divan du monde (2016) nous donne l’occasion de porter un tout autre regard sur le monde de la psychiatrie, aussi bien du côté des patients que du psychiatre.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●