Décevant

Troisième film de David Lean que je visionne, après Le Pont de la rivière Kwai (1957) et Lawrence d’Arabie (1962), et clairement son moins bon pour moi.
La où les deux précédents étaient plutôt prenants malgré leurs durées, celui la ne m’a pas convaincu dans l’ensemble. Les trois heures paraissent interminables.
C’est vrai que sur le plan visuel c’est presque parfait. La photographie est belle, notamment les paysages enneigés sur la fin, et la mise en scène de qualité. Mais le scénario manque de solidité et de constance je trouve et la performance des acteurs est inégale. On ressent moins d’émotions que ses deux films précédents. Peut être est-ce dû au personnage principal, interprété par Omar Sharif, qui m’a un peu laissé de marbre (plus convaincant en shérif Ali dans Lawrence d’Arabie). Même chose pour Tom Courtenay (Pasha/Strelnikov) qui lui en rajoute et devient caricatural au possible. Le seul qui se démarque ici est Rod Steiger pour son jeu sans faille. J’ai aussi apprécié Julie Christie mais plus pour sa beauté que pour sa prestation.

Sur l’histoire, dommage que Lean n’a pas abordé plus en détails la révolution bolchévique à travers le personnage principal. Au lieu de ça, il préfère nous raconter une histoire d’amour qui s’éternise et passionne peu. En effet, leur romance manque d’intérêt surtout dans la deuxième partie où c’est d’une platitude sans nom. Au final, le scénario est mal construit donc on perd le fil de temps à autre, ce qui m’a fait décrocher rapidement. La musique n’aide pas, car bien que bonne, elle est répétitive et agace au bout d’un moment.

David Lean faisait vraiment des films ambitieux pour l’époque, malheureusement je n’ai pas accroché à celui la. Malgré une qualité visuelle infaillible et quelques bonnes scènes (la fin notamment), le film est brouillon et trop long pour capter l’attention du spectateur durant les trois heures.
Il mérite tout de même la moyenne.

Note générale : 5/10