Le Monstre du grenier

Bientôt les 100 ans du film. Comme le temps passe vite.

Johnny Goodlittle est un employé d'épicerie que personne ne remarque. Il veut pourtant devenir détective. Sa chance lui est donnée quand de mystérieuses disparitions ont lieu aux environs d'un ancien asile de fous. Mais Johnny est un peu trouillard, et accompagné de la femme qu'il aime, et d'un autre prétendant, la découverte des lieux ne va pas se faire sans accrocs.

Dans la présentation du film par Roland Lacourbe pour l’édition de Bach films, celui-ci dit grosse modo : « The Monster est le premier film qui mélange horreur et humour et il est aussi précurseur des films d'horreur de vieilles maisons inquiétantes (bon, en VO, Old dark house movies, ça sonne mieux). On l'a un peu oublié, parce qu'il était pas terrible ». Heureusement que ce n’était pas mis sur la jaquette du DVD.

Ce n'est pas vraiment un film qu'on regarde pour suivre une bonne histoire, il n’a plus vraiment de surprises à nous proposer. Son humour burlesque a mal vieilli, encore que Johnny Arthur, l'acteur principal, s'en sorte bien dans ses gesticulations. Lon Chaney, pour les amateurs, un grand Monsieur, joue hélas très mal le rôle du maître de maison fou. Les effets spéciaux, rudimentaires et très visibles, ont leur charme, comme ceux d’une mauvaise maison hantée de fête foraine. Cela doit faire bien longtemps que le film ne fait plus frissonner.

Mais c'est un film quasiment centenaire, diantre ! Il faut respecter les croula… les anciens. Son intérêt est avant tout historique, pour plonger dans les débuts du cinéma horrifique et de ses déclinaisons, avec une certaine tendresse pour son âge vénérable et ses ficelles qui ont mal vieilli. Il y a eu un sacré chemin depuis.