Le faux du vrai
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Le film, bien que prétendant s’inspirer de l’immigration italienne à Charleroi, m’a profondément déçu. Si, en effet, des communautés italiennes sont présentes dans la ville, la manière dont le film les représente semble déconnectée de la réalité historique et culturelle. Au lieu d’explorer les véritables enjeux liés à l’immigration italienne, on se retrouve dans une histoire plus centrée sur la mafia sicilienne, un choix qui me paraît non seulement inapproprié, mais aussi réducteur.
De plus, le film contient des scènes particulièrement choquantes, une violence graphique gratuite qui semble chercher à choquer pour le simple effet de choquer. Cela m’a paru excessif, et je trouve que la classification -16 ans n’est pas du tout adaptée. Au contraire, il mérite un classement +18, tant la violence et les scènes sanglantes sont omniprésentes et parfois difficilement supportables. Des scènes où je ne vois pas l’utilité d’être présente…
Mon propre grand-père, qui a travaillé à Thy Marcinelle et fait partie de cette génération d’immigrés italiens, n’a pas retrouvé dans ce film l’essence de la culture italienne qu’il a vécue ici. Ce n’est pas la même époque de l’immigration.
Le réalisateur semble avoir voulu évoquer l’affaire Dutroux, mais en réalité, de nombreux éléments du film, non seulement n'ont aucun lien direct avec l'affaire, mais aussi semblent dénaturer l’intention originale. Si l’on devait être honnête, le film aurait été mieux décrit comme une œuvre de fiction purement professionnelle et non comme une tentative de retranscrire un fait historique aussi sensible.
En résumé, ce film déçoit sur plusieurs fronts : il méprise les véritables racines culturelles de l’immigration italienne à Charleroi, s'égare dans une violence inutile et n’apporte rien de pertinent en matière de réflexion historique ou sociale. Un projet mal orienté, qui aurait pu être bien plus respectueux des communautés qu’il prétend représenter.
Enfin, le rôle de Anthony Bajon a été très bien joué ! Il a un très grand rôle. Ainsi que Béatrice Dalle. Au niveau de l’image, c’est du grand cinéma, chapeau pour ce travail !
Cela reste un très grand film avec beaucoup de critiques.
Créée
le 18 déc. 2024
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