Dans l’Allemagne de 1963 un journaliste égocentriste et en mal de scoop lucratif est touché par le journal de bord d’un ancien rescapé du camp de concentration de Riga. Il décide d’enquêter sur son ancien bourreau aujourd’hui ré-identifié, ce qui l’amènera à infiltrer une intelligence confraternelle, efficace et paranoïaque, Odessa, conglomérant anciens et nouveaux adeptes du nazisme, sans encore en imaginer les enjeux et conséquences politico-guerrières internationales, et la révélatrice aventure évolutive personnelle qui l’attend.
Ce bon petit polar de 1974, porté par un Jon Voight encore trentenaire, est particulièrement documenté sur les enjeux conflictuels proche-orientaux des années 60. Et à l’instar des anciens tortionnaires Serbes actuels, il dénonce surtout le noyautage néo-nazi étonnamment présent, masqué et insoupçonné dans tous les rouages sociétaux, bénéficiant d’une troublante complaisance étatique induite par leurs intérêts politico-judiciaires. Mais il reste avant tout un sympathique film d’aventures non dépourvu d’invraisemblances qui se laisse voir avec plaisir.