How to kill your dragon
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Assez étrangement, il n'est pas courant de voir des dragons au cinéma, ni même de l'heroic fantasy, ce qui est dommage tant on peut y trouver quelques pépites, à l'image de Dragonslayer, qui met en scène un jeune magicien devant faire face à l'une de ces créatures, ainsi qu'à un tyrannique Roi.
Produit par la Paramount et Disney, le film surprend par sa noirceur, avec une atmosphère ténébreuse qui se ressent de plus en plus, tout comme la peur provoquée par le Dragon sur l'ensemble des personnages. Matthew Robbins puisse dans diverses mythologies (Antiquité grecque, Excalibur...) pour créer un passionnant univers, sachant y mêler toutes ses influences sans en faire trop, tout en se concentrant sur l'essentiel qui surprend ici par un ton assez complexe, où est loin d'un simple affrontement entre un gentil héros et une violente créature.
Effectivement, les auteurs parviennent à dresser d'intrigants portraits, avec une frontière entre le bien et le mal assez floue, mais aussi l'impression que la finalité ne compte pas vraiment, et que l'ordre établi l'emportera et continuera de manipuler la foule, avec l'aide, ici, du christianisme. Il en est de même pour les héros, chacun ayant des failles, à l'image d'un vieux magicien laissant une jeune troupe prendre tous les risques. Le récit est plutôt bien construit et surtout passionnant et non dénué de rebondissements bien amenés, tandis que Dragonslayer bénéficie de personnages bien écrits, sachant compenser des interprétations qui ne sont pas toujours à la hauteur. C'est sombre, comme en témoigne quelques aspects comme le sacrifice des vierges, mais sans tomber dans l'excès, et plusieurs séquences en sont marquantes, à l'image du remarquable final sous tension, ou du repas des bébés dragons.
Là où l'oeuvre surprend aussi agréablement, c'est dans son esthétisme médiéval fantastique qui lui est propre, avec une photographie assez sombre, des décors et costumes adéquats et immersifs, ainsi que de parfaits trucages, à l'image du magnifique Dragon. Matthew Robbins se montre à l'aise derrière la caméra, que ce soit lorsqu'il met en scène de superbes extérieurs naturels ou les affrontements ou les séquences montrant la peur des personnages, tandis que la bande-originale colle parfaitement à l'ambiance du film.
En signant Dragonslayer, Matthew Robbins nous entraîne dans un passionnant et sombre récit d'heroic fantasy, magnifiant un spectaculaire Dragon pour mieux faire ressortir une atmosphère étrange, noire, prenante et parfois même terrifiante.
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le 12 avr. 2018
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