Pour leur quatrième long-métrage, les studios Disney décide de mêler pour la première fois animation et prises de vue réelles. Nous y suivons la visite des studios par l'humoriste américain Robert Benchley qui va nous présenter différentes étapes de production allant du storyboarding aux bruitages en passant par la mise en couleurs et l'utilisation de la fameuse caméra multiplane inventée par le studio.
Un film semi-documentaire donc et pas vraiment un réel dessin animé à part entière, même s'il est entrecoupé de quelques courts-métrages... Commençant en noir et blanc pour finir en couleurs, le docu nous montre surtout l'envers du décor et comment se déroule certaines parties de la mise en chantier d'un film, court ou long, le tout dans une bonne humeur communicative et un certain sens de l'humour.
Quant aux trois courts-métrages animés, ils s'avèrent plaisants sans toutefois parvenir à être bien entendu mémorables puisque nous avons le mini-film Baby Weems, présenté sous forme de storyboard, qui narre les mésaventures d'un bébé né avec une incroyable intelligence, puis un épisode de la classique série des "Comment faire..." de Dingo, où cette fois-ci le chien déluré va apprendre à monter à cheval (sincèrement dispensable, du pur remplissage) et enfin le fameux Dragon Récalcitrant du titre, court-métrage connu pour sa longue rareté (impossible de mettre d'ailleurs la main sur l'affiche originale française) et adaptation du livre de jeunesse de Kenneth Grahame qui nous entraîne au Moyen Âge où un petit garçon et un vieux chevalier vont tenter d'apprendre à un inoffensif dragon comment se comporter en créature féroce.
D'une durée de presque vingt minutes, Le Dragon Récalcitrant est une agréable aventure animée dotée d'une très jolie animation, d'excellents doublages et d'une certaine originalité dans son scénario, proposant ainsi un court-métrage coloré, rigolo et entrainant. Bouclant donc ce documentaire passionnant qui nous explique au final comment se déroule principalement la création des films, le long-métrage (non considéré comme un « Classique Disney ») reste une drôle de curiosité à voir absolument pour les inconditionnels de la firme aux grandes oreilles.