Le Facteur de Saint-Tropez par inspecteurmorvandieu

Excédé par la pollution, un facteur écologiste de Saint-Tropez s'oppose au conseil municipal et joue des tours à ses concitoyens pollueurs.

Le thème de l'écologie n'inspire aucune idée à Richard Balducci; il s'agit d'un simple argument que le réalisateur ne sait pas développer à en juger par la quantité de scènes digressives qui caractérisent la tournée en vélo du facteur Bellefeuille. Sur la forme comme sur le fond, la comédie est d'une nullité qui fait son incomparable intérêt. Il n'y rien ici qui échappe à la médiocrité et à la fumisterie. Les dialogues et les gags imaginés sont une anthologie de la stupidité. Sujets de courtes séquences (supposées) comiques ne répondant à aucun bon sens ni logique, les comédiens sont mauvais, les professionnels comme les figurants, avec l'excuse toutefois d'être livrés à eux-mêmes, c'es-à-dire de n'être pas dirigés.

Balducci, un des inventeurs du chef Cruchot et de l'adjudant Gerber, est donc de retour à Saint-Tropez; il n'oublie qu'il sy trouve une certaine gendarmerie et confie à Henri Genès le rôle particulièrement crétin de l'ami gendarme du facteur. Et puis, toujours parce qu'on est à St-Trop, Balducci croit devoir agrémenter sa comédie d'une floppée de jeunes filles avec ou sans bikini.

Enfin, il y a le cas Paul Préboist dans le rôle-titre. Le pauvre est affligeant dans un personnage à qui l'on fait tenir des propos et faire des choses d'une vacuité et d'une bêtise savoureuses. Même s'il est mal employé, Préboist n'a visiblement pas l'étoffe d'un rôle principal.

A recommander vivement à tous les amateurs de sous-nanar!