Le facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice) est un drame noir réalisé par Bob Rafelson, écrit par David Mamet... qui met en scéne dans une Amérique aprés la crise économique de 1929... Un vagabond nommé Frank Chambers (excellent Jack Nicholson) qui se fait engager en tant que mécano-pompiste à une station essence-restaurant-bar dans un coin perdu du Midwest... dont le patron est Nick Papadakis (joué par John Colicos) un homme d'une cinquantaine d'année marié à la très belle et très charnelle Cora (superbe Jessica Lange), une jeune femme frustrée sexuellement qui travaille dur à la cuisine... qui va prendre pour amant le vagabond avant de se débarrassé du vieux mari trop encombrant... dans un accident mortel... pour lequel, ils vont être jugés d'une façon plus ou moins ambigu (voir le film pour comprendre)...
Quatrième adaptation du roman de James M. Cain (aprés celles de Pierre Chenal : Le Dernier Tournant (1939)... de Luchino Visconti : Les Amants diaboliques (Ossessione (1942)... et de Tay Garnett avec John Garfield et Lana Turner...)... mais celle-ci se démarque de l’œuvre originale par une fin ouverte (cette version ne va pas jusqu'au bout du roman)... a ces détail prés, Bob Rafelson s'en est tenu aux lieux, aux situations, aux péripéties, aux (anti) héros et aux psychologies du livre de référence (que j'ai lu aprés vu ce long métrage)... en y mettant sa patte, son évidant savoir faire... tant au niveau de l’atmosphère (dense et oppressante), de l’étude de caractere et d l'analyse des sentiments (chacun des personnages est ici soigneusement décortiqués et mis a nu) que sur le plan formel et artistique... Enfin bref, Bob Rafelson qui retrouve son acteur (Jack Nicholson) pour la troisieme fois (après Cinq pièces faciles et The King of Marvin Gardens) signe une version plus charnelle que la précédente réalisé par Tay Garnett (victime du code Hays) et tout aussi réussi.