Ce n'est pas un film sur Pascal Obispo.

Perturbé par sa vie professionnelle et personnelle, un homme se projette dans ce qu'il lui reste ; son adulation pour l'équipe de baseball des Giants, et en particulier pour son lanceur qu'il adule...

Film totalement méconnu dans la carrière de Tony Scott (sans doute à cause du sport), Le fan est une bonne petite surprise, car elle traite d'un sujet peu traité dans le cinéma U.S. : celle du rapport presque névrotique que peuvent avoir les fans pour leur idole, quitte à aller à la folie. On reconnait en quelques secondes le style clippé de Scott avec ces 18 plans d'hélicoptères pour un dialogue, l'image qui devient filtrée, des flares à profusion, des ralentis très esthétisants (sur la pluie, ça marche), et au final, ça se suit sans déplaisir aucun.

Peut-être est-ce aussi dû au cabotinage de Robert De Niro qui commence à avoir ses fameuses mimiques, dont le menton en avant, et le rôle positif de Wesley Snipes, pour une fois éloigné du cinéma d'action. C'est dans ces rôles-là (avec L'élite de Brooklyn ou Pour une nuit) que je le trouve sous-estimé, mais il faut dire qu'il tend souvent le bâton pour se faire battre. On y trouve aussi Ellen Barkin, John Leguizamo, et un étonnant Benicio Del Toro avec des cheveux peroxydés.

Le film est aussi l'histoire d'un homme qui pète les plombs, et qui dénonce une certaine forme de fanatisme, au risque de bousiller son travail et de faire du mal aux siens (il manque de blesser son fils pour un rendez-vous), mais traité à la forme hollywoodienne et la musique pompière de Hans Zimmer.

Il y a vraiment de quoi y jeter un œil, que l'on connaisse le base-ball ou non.