Mauvais film. dès le début, je le sentais pas.
D'abord la première image: les gratte-ciels de Manhattan. Ensuite on a un flash-back et on se retrouve catapulté à coup de pied au cul à Londres pour une heure, puis retour à New-York. bref, partout sauf là où ça se passe à l'origine (Paris). Putain, cette manie qu'ont certains américains de tout ramener à leur gueule...
Bon ça c'est secondaire, me direz-vous... concentrons-nous donc sur l'essentiel: Robert Englund joue ici comme un pied: l'air de jouir quand il éventre quelqu'un, les sourires de constipés et la gestuelle en plastoc (comme les décors et les costumes), le son est horrible: quand Eric se met à jouer de l'orgue, on ne fait pas la différence avec la musique d'ambiance et les cadrages sont à chier.
Non content de foirer son film sur le plan technique, Mr Little rajoute un paquet d'erreurs grotesques au possible: les hommes habillés comme au XXème siècle, les femmes comme au XVIIème: l'action se passe au XIXème... Le personnage d'Eric est ici un psychopathe sanguinaire justifiant ses actes au nom d'un pseudo-amour et n'a donc strictement rien à voir avec celui du livre.
Apparemment conscient d'aller tout droit dans un mur, le réalisateur a du essayer de satisfaire les amateurs de gore à défaut de ceux de Gaston Leroux: le fantôme s'amuse donc à écorcher ses victimes (pourquoi ?): dans les coulisses de l'opéra, dans la rue... bah oui, quoi, la rue est à tout le monde après tout.
Enfin bref, ce film est un affront à Gaston Leroux, qui doit se retourner dans sa tombe. Le pauvre...