Des choix scénaristiques douteux, des interprétations à la ramasse & un Francis Huster neurasthéniqu

Frank Zodiak était un super flic, celui que l’on surnommait "Le Faucon" n’est plus que l’ombre de lui-même suite au décès de sa femme dans un terrible accident de voiture où sa petite en a réchappé de justesse, mais la laissant dans le coma.

Après sa libre adaptation des aventures de Gaston Lagaffe au cinéma avec Fais gaffe à la gaffe ! (1981), Paul Boujenah délaisse la comédie familiale (son précédent film ayant été un bide retentissant), pour s’atteler à un polar avec Francis Huster dans le rôle-titre.

Après avoir survécu aux 80min que compte le film, on se demande bien où a voulu en venir le réalisateur tant son film s’avère aussi bien incompréhensible qu’emmerdant. Le film se voulait nerveux, avec d’entrée de jeu, une scène d’ouverture où deux poids-lourds menacent de cartonner une pauvre Golf. La mise en scène en fait bêtement des caisses puisqu’au final, la séquence s’avère incompréhensible et charcutée au montage. Le reste ne sera pas mieux, puisque l’on doit subir un Francis Huster neurasthénique (et accessoirement sosie de Benoit Hamon) qui ne cesse de courir à droite / à gauche dans tout Paris.

L’ensemble s’avère non seulement mou du gland et pas compréhensible. Des séquences absurdes (lorsque le héros s’adresse au méchant en passant un message à la radio, qui, comme par le plus grand des hasards, écoute cette fréquence au même moment), des ellipses à la pelle, un montage WTF sans parler de séquences hallucinantes de bêtises (la grenade dans le sauna & la réplique sur le cheeseburger).

On ne pourra pas non plus se rabattre sur la distribution où l’on retrouve lors de quelques apparitions le jeune Vincent Lindon (23ans lors du tournage), aux côtés d’Agnès Jaoui & Isabelle Nanty. On préfèrera éviter de s’attarder sur Audrey Dana (la pauvre n’a que deux lignes de dialogues en tout et pour tout, le reste du film, elle est dans le coma, alitée à l’hôpital). Du côté des caméos, Paul Boujenah à fait croquer la famille, puisque l’on y croise subrepticement Michel (son frère) ainsi que Joseph (son père).

Des choix scénaristiques douteux, des interprétations à la ramasse, une B.O. jazzy dont on se demande encore ce qu’elle venait foutre là et un Francis Huster en roue libre totale qui ressemble à un camé en manque de cheeseburger, bref un polar tombé dans l’oubli et on comprend pourquoi.

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